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Hommage à Marthe Boyer-Bélet (1912-2007)

par Mireille Faubert


Parmi les femmes qui ont laissé un souvenir prégnant à Capestang, Marthe Boyer-Bélet a une place à part.
Institutrice, elle occupe son premier poste à Montpellier. Elle devient ensuite directrice de l’école maternelle de Montagnac avant d’être nommée en 1935, à 22 ans, à l’école primaire de Capestang puis à l’école maternelle. Elle occupera ce poste jusqu’en 1969, soit 34 ans consacrés à l’éducation d’une multitude de petits capestanais et petites capestanaises.
Bienveillante et attentionnée, toujours dans l’action, Marthe  Boyer-Bélet était appréciée tout autant pour ses qualités professionnelles que pour son investissement dans de multiples activités, sociales et culturelles.
Nommée déléguée départementale de l’éducation nationale pour l’école maternelle de Capestang, elle s’est attachée à veiller autant à la sécurité et au bien-être des enfants qu’au maintien de liens entre l’école, la famille et les milieux sociaux.
Pendant la seconde guerre mondiale, elle monta, au profit des Prisonniers de guerre et aux côtés de son époux Émile Bélet, la pièce « L’Arlésienne » dans laquelle elle avait l’un des rôles principaux. La pièce fut jouée à Capestang et au théâtre de Béziers en mai 1944.
De juin 1944 à mai 1945 tandis que les hommes du village avaient été déportés après la rafle du 9 juin 1944, elle s’occupa d’une association pour aider les femmes et les démunis aux tâches administratives.
Au moment de sa retraite, et pendant 25 ans, elle s’impliqua à la mise en place et à l’animation du Club du 3ème Âge, au sein du Foyer Rural. C’est ensuite dans toute la région qu’elle a développé de nombreuses activités culturelles et de loisir pour les personnes âgées.
Elle contribua aussi au journal du Foyer Rural, l’Escopinha, paru entre 1986 et 1994, dans lequel elle publia de nombreux articles et poèmes.
Son livre autobiographique «En mineur et en majeur, telle est ma vie en Occitanie » et son recueil de poèmes « Coups de cœur », restent les témoignages émouvants d’une vie tournée vers l’intérêt général.